mercredi 27 août 2008

Millenium Falcon

Et qui va le piloter ? toi p'tit gars ?

Yeepeekaye Mother Fucker !!! Voici LE plus beau joujou consacré à Star Wars. Non seulement, leurs nouvelles figurines 3 3/4inch sont parmi les plus belles, les mieux sculptées et les plus jouable (ce qui est quand même normal pour des "action figures") que j'ai pu voir récemment (ça en met un coup aux Revoltech... ben ouais, promis...) mais la nouvelle version du Faucon est... prodigieuse... magnifique... C'EST le Millenium Falcon !!!

Je l'ai vu, en vrai, et il est ENORME... vais je faire une folie ????
Vendu avec Han Solo et Chewie... aaaargh...

check les détails sale geek !!!
Bon... je sais, je suis en pleine période SW assez régressive... la rentrée sans doute...

Par ailleurs, tu auras remarqué ami lecteur (soit 4 personnes... et j'ai enlevé ma soeur) que Julien Neel me met en scène sur son blog en tant que "patron". Bernadette, ma fidèle compagne, n'en ai pas peu fière...
Voici en exclusivité, le scoop de ce début d'année : un dessin de la prochaine BD de Julien Niihiiil, dont je suis l'heureux scénariste, "Le Viandier de Popette" prévu en 2016 chez Gallimard en espérant que T. L et J. S travaillent toujours pour la vénérable maison d'édition d'ici là.

blague à part, ce sera pour 2009...

Impressive !

mercredi 20 août 2008

Clone Wars

Les action figures Clone Wars... haaaaaa...
super design, peinture très détaillée, belle finition mais, peu de points d'articulation.




As you wish...

BACK !!!


Ouais ! après avoir vu tous les copains (certains peu, hélas...), je suis de retour avec très bientôt du lourd. Hu hu hu

En attendant, voici quelques achats dont l'artbook de Ponyo trouvé chez Junku. ne me demandez pas pourquoi certaines images sont verticales, je n'en sais rien !






Quoiqu'on en dise, ça a quand même de la gueule.


Prochainement la recette de la VRAI soupe de roches et Clone Wars...



Hail to the king babe !

lundi 4 août 2008

vacance !!!

c'est pour bientôt !!! plus qu'une journée à tirer à ce foutu "squirel"....

dimanche 3 août 2008

figure oh !

le numero 126 est sorti... j'espere le trouver avant les vacances...

ouah... la classe le RAH d'Herlock !!!

revoltech next ! (02)

YEAH !


ouais... ok, c'est un peu too much.... mais bon c'est hokuto no ken...

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GAINAX SUPERSTAR


alors celui-la... j'en connais un qui resistera pas...

hell yeah !

samedi 2 août 2008

vendredi 1 août 2008

Shigeru Mizuki & Go Nagai

J'aime bien les entretiens croisés entre auteurs. Malheureusement, on en trouve peu en français. Il y a bien sur la discussion entre Oda et Toriyama (dans un des artbook de one piece), ceux de Miyazaki avec, franchement, n'importe qui...

Et j'ai trouvé sur internet cet entretien datant de 2002 entre Go Nagai et Shigeru Mizuki (le bonhomme a 80 ans).
Comme souvent, les discussions entre mangaka sont pour le moins étranges... outre des problèmes de traduction (je suis passé de traduction partielle en anglais, au texte original passé dans un traducteur automatique vers l'anglais, etc.) et certainement d'interprétation qu'il faut me pardonner, je pense que c'est assez fidèle...

Nagai : Nos chemins se sont croisés de nombreuses fois dans le milieu, mais je me souviens particulièrement d’une soirée où un éditeur m’avait invité à venir dîner avec vous. A un moment la conversation s’est attardé sur le fait que vous étiez un être capable de manger n’importe quoi. Comment en tant qu’enfant vous aviez essayé de manger du verre et comment vous aviez voulu grimper à un mat de drapeau pour croquer un morceau de la boule en haut du mat. (rires)

Mizuki : Cette boule en or avait l’air très apétissante. (rires)

Nagai : C’est pourquoi j’ai toujours cru que vous-même étiez un yokaï (rires)

Mizuki: Vraiment ? (rires) Et bien, je peux vous dire qu'étant gamin, je croyais qu’il y avait toujours des yokaï tapis dans l’ombre. Parce que ma grand-mère me racontait tout le temps des histoires de yokaï. Alors j’avais vraiment peur du noir. Nous n’avions pas l’électricité à cette époque. Les routes étaient sombres. Quand la nuit tombait, vous restiez à la maison...

Nagai: Les gens s’imaginent toutes sortes de choses dans la pénombre, c’est pourquoi j’ai toujours pensé que l’on avait une plus grande imagination à cette époque. Même moi, quand j’étais petit, j’imaginais de monstres et des choses dans le noir, et quand vous commencez à imaginer ces choses là, vous commencez réellement à les voir !

Mizuki: Ajourd’hui, nous avons des magazines et la télévision, et le monde est tellement hystérique… Les yokaï moderne sont différent de ceux de l’ancien temps. Les anciens yokaï ont toujours vécus dans la pénombre, comme ils l’ont toujours fait depuis la nuit des temps. Mais maintenant avec toutes ces lumières, cette électricité, ils ne sortent plus…

Nagai: L’électricité a anihilié les yokaï.

Mizuki: Exactement ! Avant l’électricité, la nuit, on utilisait des lanternes de papier, et, vous savez, ces lanternes sont effrayantes ! Les personnes de mon âge sentaient les yokaï. (rires) Les progrés de la civilisation ont fait de merveilleuses choses, mais cela a également amené l’ennui… De nos jours, on peut manger des bonbons dés qu’on le souhaite… (rires)

Nagai: J’ai lu votre autobiographie, La naissance d’un yokaï, et si je me souviens bien, cela raconte que vous avez commencé votre carrière de mangaka juste après guerre, en étant approché par un éditeur qui vous a demandé de faire des kamishibai.(Les kamishibai sont des petits théâtres en bois dans lequel on insère des petites planches illustrées)

Mizuki: Quand la guerre s’est terminée, on m’a ramené du pacifique sud. Je savais que je devais trouver du travail ou sinon je n’aurais pas été capable de vivre, mais je souhaitais, dans la mesure du possible, faire quelque chose que j’aimais. Et ce que j’aimais faire était de dessiner. Je suis le genre de type incapable de faire ce qu’il n’aime pas.

Nagai: J’ai un souvenir d’enfance de ce kamishibai complètement fou où un martien pilotait ce robot-pieuvre. C’était de vous, n’est ce pas ?

Mizuki: Je me suis beaucoup amusé à dessiner celui là, avec ce martien.

Nagai: Ha, c’était bien de vous ! c’était autour de 1948 ou 49. Je m’en souviens encore aujourd’hui.

Mizuki: Tout le monde était pauvre à cette époque, et ainsi, on voyait les kamishibai comme le meilleur moyen pour que les gosses se divertissent. Quand l’économie du pays a commencé à aller mieux, ce fut le début de l’ère des kashi-bon (enseignes qui louaient des livres, des magazines et des mangas pour une majorité de lecteurs aux bas revenus). Les magasins de kashi-bon ont vraiment proliférés à ce moment-là.

Nagai: C’est toute mon enfance, j’ai grandi pendant l’ère des kashi-bon. Sur le chemin entre l’école primaire et la maison, je m’arrêtais toujours au magasin de kashi-bon. J’en ai lu des tonnes mais je n’en louais toujours qu’un seul. C’était comme ça que je passais mon temps.

Mizuki: C’était une industrie sauvage, les kashi-bon… De nombreux illustrateurs s’y sont essayés, mais la plupart d’entre eux ne publiait jamais un deuxième ou troisième titre. Ils étaient virés après leur premier parce qu’il ne s’était pas vendu.

Nagai: Vraiment ? Wow…

Mizuki: Vous voyez, les compagnies de kashi-bon ne « faisaient » pas eux-même de manga. Alors, ils engageaient n’importe qui pour faire un titre, mais si ça ne se vendait pas… couic ! 60 à 70 pour cent de la carrière d’un artiste commençait et s’arrêtait avec un bouquin. Quand vous alliez à un entretien d’embauche, si vous aviez besoin d’argent pour vivre, vous finissiez des pages sur places et immédiatement. Il fallait se décarcasser, on avait tout le temps faim. En fait la vie d’un artiste à cette époque était souvent plus intéressante que ses histoires. (rires). C’était tragique, c’était comique, c’était misérable et c’était dingue. Je veux dire, le Japon était si pauvre, beaucoup de personnes étaient constament affamés…

Nagai: Et c’est là que vous avez fait vos véritables débuts. Rocketman fût un énorme succés, et vous avez commencé à sortir de plus en plus de livres, les uns après les autres. C’était quoi les kashi-bon, une centaine de pages ? dessiner autant devait être très difficile.

Mizuki: Cela peut sembler étrange, mais à cette époque il y avait beaucoup de gens qui savaient construire une hstoire. Et beaucoup d’autres gars étaient de grands artistes mais ne savait pas raconter. Alors ils étaient virés car leur bouquins ne se vendaient pas. J’ai juste eu la chance de savoir faire les deux.

Nagai: J’ai loué Rocketman à l’époque. Comme ma mémoire me fait défaut à présent, j’en ai retrouvé récemment une copie et j’ai pu le relire. C’est de la science fiction, mais on peut déjà voir les prémices d’un manga sur les yokaï. J’ai réalisé qu’on pouvait voir les origines de ce que sera Ge Ge Ge no Kitaro (Kitaro le repoussant, aux éditions Cornelius) dans ce Rocketman.

Mizuki: Et bien, en fait Ge Ge Ge no Kitaro et Akuma-Kun sont nés dans les kashi-bon.


Nagai: Il y a aussi un autre de vos kashi-bon qui s’appelle Jigoku (L’Enfer) que j’aime particulièrement. C’était très choquant, avec des démons écorchant des humains en enfer. Les scènes étaient très brutales, mais votre style, vos illustrations sont toujours humouristique et pourtant, cela me faisait encore plus peur !

Mizuki: C’était le but ! En tout cas, une fois que les hebdomadaires de manga apparurent, les kashi-bon disparurent en un clin d’oeil. Il y en avait de partout – Je n’aurais jamais deviné qu’ils allaient prendre la place aussi vite. C’était ça, le pouvoir des magasines hebdomadaires.

Nagai: C’était autour de 1963 – 1964, quand les kashi-bon disparurent. Au moment où j’ai commencé, ils avaient quasiment disparus… Mais vous êtes passé de l’un à l’autre assez rapidement si je me souviens bien.

Mizuki: Il semble que quelqu’un à Kodansha avait lu mes kashi-bon, et ils m’ont demandés de dessiner pour leur magazine. Et finalement, je fût capable de vivre comme un être humain (rires). Jusqu’à ce moment précis, je vivais au jour le jour, sans savoir si, ou quand, j’allais être viré. Avec les kashi-bon, on ne savait jamais ce qui allait se passer, c’était précaire. Même les compagnies de kashi-bon ne savait pas si dans un mois elles allaient continuer à exister. (rires)

Nagai: La version kashi-bon de Kitaro était très effrayante, cele de Shonen Magazine était plus… disons mignone. (rires)

Mizuki: Ils ne m’ont pas laissée utiliser le mot Hakaba (cimetière) dans le titre ! Alors je leur ai dit « bien… alors je vais mettre Ge Ge Ge (repoussant, dégueulasse, etc.) à la place » (rires) ils trouvaient que hakaba faisait trop sordide. Kitaro s’est bien vendu, et ainsi j’ai pu commencer à réellement vivre de mon dessin. Mais vous savez, dans ce milieu, il ne faut jamais baisser sa garde. (rires)

Nagai: Et maintenant, vous faîtes ça depuis 50 ans ! (rires)

Mizuki: Quand j’ai commençé à dessiner pour les hebdomadaires, ma situation financière s’est nettement améliorée, mais pas ma charge de travail (rires) Je déteste les nuits blanches, mais avec les hebdomadaires, c’était inévitable, je faisais toujours 2 ou 3 nuits blanches par semaine. La raison pour laquelle les éditeurs faisaient des hebdomadaires et non pas des mensuels était parce qu’ils pensaient faire 4 fois plus de profit de cette façon.

Nagai: Je pense qu’ils avaient raison (rires)

Mizuki: Je travaillais sans cesse avec les hedomadaires… Laissez moi vous dire une chose, j’étais fatigué. Réellement très fatigué. Et pas de vacances ! Les éditeurs s’occupait plus de la deadline que de l’art… Il fallait avoir une forte constitution. A la fin, seul les plus costaud étaient capable de survivre.

Nagai: Pourtant, malgré ces conditions de travail, votre art est incroyable, avec tous ces détails pointillistes. Vos assistants devaient en pleurer ! (rires) J’ai débuté à Shonen Magazine à la période où vos séries animés ont commencées. Je ne faisais que des comédies à ce moment là, mais vous, c’était le story arc de Daikaiju (Le monstre des mers) dans Ge Ge Ge no Kitaro. Je me rappelle avoir adoré toute ce passage. Pour changer de sujet, quelles vos souvenirs de Akuma-Kun ?

Mizuki: Cela m’est venu par l’envie de dessiner des yokaï de pays étrangers. Avec moi, c’est toujours une histoire de yokaï, mais cette fois là, je voulais une approche différente que celle de Ge Ge Ge no Kitaro.

Nagai: J’ai toujours été intéressé par les démons, et parce que vous aviez déjà dessiné Faust et des pentagrammes, lorsque j’ai débuté à faire des manga de démons, je savais qu’il fallait le faire d’une autre façon. Je n’ai pas été directement influencé par vos travaux, mais je savais qu’il fallait m’affranchir de vous car nous couvrions le même genre. (rires) Parfois je me demande comment Akuma-kun aurait été si je l’avais fait… Vous avez beaucoup changé le personnage de Mephisto par rapport à ce que vous en aviez fait dans les kashi-bon, n’est ce pas ?

Mizuki: J’ai oublié la moitié de ce qui se passe dans Akuma-Kun. (rires) Je l’ai dessiné en 1965.

Nagai: Alors maintenant vous ne vous souvenez que des bonnes choses. (rires) Est-ce que ce n’était pas plus facile pour vous de travailler pour les hebdomadaires vu que vous aviez construit tant de personnages et de situations durant la période kashi-bon ?

Mizuki: Oui, je suppose, un peu… Mais il fallait toujours chercher des idées neuves, je n’avais jamais de temps pour moi. Je vous le répète, faire des mangas pour un hebomadaire, à cette époque, c’était comme escalader une falaise avec un âne mort sur les épaules. (rires) Si une série n’est plus intéressante aux yeux des lecteurs, ceux-ci écrivent, et tout est fini… Ma vie entière s’est focalisé sur la recherche d’idées neuves. Certe, j’avais une sécurité financière, mais je n’avais aucune sécurité émotionnelle… Déjà parce que je ne pouvais pas forcément dessiner ce que je voulais…

Nagai: Aujourd’hui, le nombre d’hebdomadaires existant est très important, et les titres à niches tout autant. On ressent un peu la même atmosphère qu’à l’époque des kashi-bon. Les hebdomadaires ont bien sur les mêmes problèmes de restriction, mais, aujourd’hui on a plus de chance de faire des choses réellement différentes. Financièrement, c’est pas génial mais artistiquement, nous sommes plus libre.

Mizuki: Je vois.

Nagai: J’aimerais changer de sujet si cela ne vous ennuie pas. Depuis votre expérience dans le pacifique sud, vous adorez cette région du globe, non ?

Mizuki: Tout à fait ! Ce que j’aime est le climat. Il n’y a pas d’hiver, ainsi vous n’avez pas besoin d’avoir quantité de choses. La seule chose qui vous préoccupe est ce que vous allez manger durant la journée. Ce climat chaud et tempéré protège tout. Si vous mangez quelque chose qui n’a pas bon goût, on ne s’en inquiète pas, on peut dormir quand on veut, c’est comme… une tranquilité naturelle… on n’est pas esclave de la vie comme ici, au japon.

Nagai: Ca semble génial… un peu la belle vie.

Mizuki: C’est la belle vie ! Quand j’étais là bas, ils appellaient le sexe pusu-pusu. Pusu-pusu dans les champs l’après midi, pusu-pusu au travail. (rires) Il faisait chaud, alors ils faisaient ça dehors. Non pas que j’en ai vu beaucoup (rires) et je suppose que des gens font pareil au Japon aussi (rires) Je pense que le climat du mois de juillet rend les gens « chauds ». Je me suis toujours demandé pourquoi il n’y avait pas une explosion de la population là bas. (rires) Peut-être que c’est trop chaud justement… J’adore la chaleur. Lorsque l’on m’a annoncé que je rentrais, les locaux ne voulait pas me laisser partir. J’y avais une maison, un champ et même une fiancée…

Nagai: Peut-être auriez-vous du rester…

Mizuki: Tous mes amis voulaient que je reste, j’ai alors pris la décision de ne pas rentrer… Lorsque j’en ai parlé à l’armée, ils m’ont dit « bien sur, mais vous devez d’abord rentrer pour voir une dernière fois vos parents ». Et quand je suis rentré, Mac Arthur a occupé le Japon. Il était impossible de repartir. C’était l’ocuupation… Mais j’ai toujours eu l’intention d’y retourner.. plus tard…


texte original : http://moura.jp/liter/nagaigo/special2/